Fausses chansons, fausses marines aussi, vois qui n'a rien d'un fausset, prestateur d'acteur chanteur sincère et vrai, tel est Rémo Gary. Et au cœur d'un répertoire suave d'effeuillage de doux mots et de fines dentelles, l'intégralité de la chanson de Brassens "Les oiseaux de passage" dont il nous donne la becquetée dans une sorte d'incroyable performance qui vous tourneboule, vous ébranle et le soudain frisson de Tréblinka qui nous laisse sans voix, de ça et de tout ce qu' "On ne savait pas", comme une gifle qui punit le facile oubli.
Autre pièce de choix d'un registre où si certains mots aiment la légèreté, d'autres entretiennent le chantier de la conscience collective, de la responsabilité civile.